Pas moins de 169 incidents trafic ou techniques ont impliqué, entre le 1er janvier et le 30 septembre 2016, la fermeture d’au moins un sens de circulation d’un des tunnels de la capitale. Un chiffre qui représente presque une moyenne d’une fermeture par jour depuis le début de l’année. Au final, le nombre de fermetures non programmées en 2016 devrait largement dépasser ceux de 2014 et 2015, lesquels s’élevaient respectivement à 172 et 221. Des chiffres en hausse transmis par l’agence Bruxelles Mobilité et qui s’expliqueraient notamment par l’explosion du nombre d’appels d’automobilistes pour signaler un éventuel incident.
Une psychose autour des tunnels
"Les chiffres augmentent d’année en année et s’expliquent en grande partie par deux évolutions dans l’exploitation du centre de mobilité. Il y a d’une part l’installation des caméras DAI qui permettent d’avoir une meilleure couverture visuelle dans les tunnels et donc de mieux savoir ce qui s’y passe. Il y a d’autre part l’élaboration et l’application de protocoles de sécurité de plus en plus stricts. Ceux-ci déterminent la mise en place des mesures à prendre en cas d’incidents, et donc notamment les éventuelles fermetures", explique Camille Thiry, porte-parole de Bruxelles Mobilité. "Il y a aussi un dernier élément : la psychose qui s’est créée autour des tunnels et qui fait que les automobilistes nous appellent plus souvent en croyant déceler un problème", ajoute-t-elle.
Cette méfiance croissante des usagers de la route envers la solidité des tunnels bruxellois, qui s’explique par les différents problèmes survenus depuis deux ans, a ainsi causé vendredi la fermeture pendant deux heures des tunnels Loi et Cinquantenaire. Un automobiliste prenant la dégradation du revêtement de la route pour un morceau tombé du plafond avait ainsi contacté Bruxelles Mobilité. Au nom du principe de précaution, l’agence avait immédiatement fait fermer le tunnel. Reste que l’inquiétude de l’automobiliste n’est pas venue de nulle part, une partie du revêtement étant bel et bien endommagée.
Des chiffres en augmentation
Sur les 169 fermetures non programmées de 2016, 148 sont dites trafic, s’expliquant par exemple par un accident ou l’appel d’un automobiliste, et 21 ont réellement été causées par un incident technique. A titre de comparaison, en 2015, 27 des 221 fermetures ont été causées par un incident technique. Reste que la majorité des incidents, qu’ils soient techniques ou trafic, ne débouchent pas sur une fermeture d’un tunnel. Le nombre total d’incidents s’élève ainsi à 886 pour les neuf premiers mois de l’année 2016, pour 1 098 en 2015 et 889 en 2014.
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