l'espoir persiste

L’annonce avait eu l’effet d’une bombe au sein du secteur industriel brabançon wallon : quelques heures seulement après que la direction de Caterpillar ait annoncé son intention de fermer le site de Gosselies, les responsables de CP Bourg, installé le long de la rue des Technologies, à Ottignies, annonçaient à leur tour un vaste plan de licenciements. Avec 88 postes menacés sur 225.

C’était le 2 septembre dernier. Et près d’un mois plus tard, c’est précisément de cet endroit qu’est parti un cortège composé d’une centaine de militants CSC et FGTB. Direction la gare d’Ottignies, pour se rendre à la manifestation nationale à Bruxelles.

L’occasion de prendre le pouls concernant la procédure Renault actuellement en cours au sein de l’entreprise spécialisée dans l’art graphique et l’imprimerie. Avec un constat : les syndicats restent relativement optimistes. "Après le déclenchement de la procédure Renault, nous avons vérifié si la situation justifiait 88 licenciements, précise Lahoucine Ourhribel, permanent CSC-Metea. Il en ressort que les chiffres ne sont pas si mauvais que ça. L’optimisme est donc de rigueur."

Après deux réunions entre la direction et les syndicats, l’objectif serait de pérenniser l’emploi au sein de l’entreprise. "L’esprit est positif. La direction veut maintenir l’activité sur le site. Et les ouvriers veulent travailler. Ils sont prêts à se remettre en question et font des efforts quotidiens via des formations et davantage de flexibilité. Notre job, c’est de vérifier que le business-plan de la société tient la route."

Et sur le coup, la direction actuelle a hérité d’une situation compliquée, il y a un peu plus d’un an. "Les anciens patrons n’ont pas su anticiper l’évolution technologique. L’entreprise n’a pas su s’adapter et ne parvient pas à créer des produits qui sont en phase avec le marché. Résultat : ils souffrent de la concurrence chinoise. En 2001, cette entreprise belgo-belge était leader mondial du marché. Mais depuis six ans, le chiffre d’affaires est en baisse constante. De plus, l’âge moyen au sein de l’entreprise évolue. Aujourd’hui, plus de 50 % des travailleurs ont plus de 50 ans. Pour l’avenir de la société, il faut investir dans la formation pour y intégrer des jeunes." 

Written by kaissi

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