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samedi 1 octobre 2016

Nous traversons un choc sociétal d'une envergure inimaginable

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Nous traversons un choc sociétal d'une envergure inimaginable

Bruno Colmant, économiste :

L’économiste Bruno Colmant est ce samedi 1er octobre l’invité du grand Oral RTBF-Le Soir sur La Première. Chef du service économique de la banque Degroof, il décrypte la rentrée économique et dresse l’état des lieux du secteur bancaire avant la réunion d’un conseil d’entreprise extraordinaire, ce lundi, chez ING.

Un bilan tout d’abord de l’état de santé actuel de l’économie belge. Pour Bruno Colmant, "l’économie belge collectivement sort difficilement de la crise de 2008 mais de façon plus ciblée, de manière individuelle, des chocs en matière d’emploi et le malaise syndical montrent que cette croissance même modeste n’est pas bien partagée".

"Nous traversons un choc sociétal d’une envergure inimaginable, à savoir que nous rentrons dans l’ère de la digitalisation, dans l’ère de l’automatisation des processus. Si dans un premier temps l’industrie a été touchée, aujourd’hui c’est l’industrie des services qui est impactée", explique-t-il. "Tout ce qui est automatisable sera numérisé à un certain moment. Et comme l’industrie des services représente à peu près 70 pourcents de la richesse nationale, c’est un secteur qui maintenant va être impacté lourdement en terme d’emplois".

Quel avenir pour ING ?

Ancien administrateur délégué d’ING, Bruno Colmant s’est aussi prononcé sur l’état du secteur bancaire à la veille d’un important conseil d’entreprise extraordinaire chez ING, ce lundi 3 octobre. Il décrit le contexte : "Les taux d’intérêt sont très bas. La matière première fabriquée par les banques, à savoir la monnaie, subit un phénomène d’érosion, de la monnaie elle-même mais aussi des marges bancaires".

"L’autre phénomène, c’est la digitalisation", explique-t-il. "Aujourd’hui, la banque se porte dans un smartphone et donc la manutention humaine devient de moins en moins importante. Ce qui est paradoxal, c’est que les banques qui se sont le plus digitalisées sont celles qui justement vont être capables de licencier le plus de personnes, ce qui va leur donner un double avantage concurrentiel : être bien informatisées et avoir moins de personnel".

Un certain poids moral

Et de conclure sur une note plus personnelle : "Je suis chagriné d’entendre ce que j’entends chez ING. J’ai donné une dizaine d’années de ma vie à cette entreprise que j’ai tant aimé. Il ne faut pas oublier deux éléments qui doivent faire partie d’une équation sociétale plus importante", explique Bruno Colmant.

"D’abord, ce sont les états, donc nous les contribuables qui avons sauvé les banques en 2008. ING a été aidé par l’état hollandais mais tous les états ont dû aider toutes les banques. Ensuite, le personnel a joué un rôle très important dans le sauvetage des banques en termes moraux puisque des clients ont dû être rassurés par des guichetiers et que tout cela a un certain poids moral. Et donc, j’espère que ces licenciements bancaires se feront dans des conditions sociales acceptables et surtout que les banques vont assumer leur responsabilité de devoir recycler le personnel qui parfois a fait toute sa carrière dans la même entreprise.

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